Institutions et politiques de la filière lait

Principales Institutions de la filière lait au Sénégal

Plusieurs structures sont concernées par le contrôle de la transformation et de la commercialisation des denrées alimentaires au Sénégal.

Il s’agit notamment du ministère du Commerce, du ministère de l’Élevage, du ministère de la Santé et de la Prévention médicale, du ministère de la Prévention, de l’Hygiène publique et l’Assainissement, du ministère de l’Industrie et de l’Artisanat, du ministère de l’Économie et des Finances.
Des structures privées et publiques interviennent indirectement à travers la réalisation d’analyses microbiologiques pour les ministères, dans le cadre d’autocontrôles réalisés par des industries ou programmes de recherches et études.

Le tableau ci-dessous précise le rôle de chaque structure.

 

Ministère du Commerce Direction du commerce intérieur Division consommation et qualité (DCQ)

Laboratoire DCI

Commission de contrôle des produits alimentaires (CCPA)

 

DCQ : contrôle avant la mise en circulation et délivre sur présentation d’échantillons (vérification des mentions sur le sachet en français) et d’analyses l’autorisation de mise à la consommation et l’autorisation de fabriquer pour les produits locaux (autorisation FRA) pour les produits locaux et l’autorisation de mise en vente pour les produits importés (DIPA : déclaration d’importation des produits alimentaires).Surveillance dans le circuit de distribution (vérification par rapport aux critères précisés dans l’autorisation de vente).
Ministère de la Santé et de la Prévention Direction de la santé Division de l’alimentation de la nutrition et de la suivie de l’enfant

Direction de l’hygiène publique

Comité national du Codex alimentarius

Contrôle sanitaire aux frontières. Élaboration et mise en œuvre de la politique de santé en matière d’hygiène. Promotion des règles d’hygiène auprès des populations.

Elaboration et contrôle de l’application de la réglementation en matière d’hygiène.

Ministère de la Prévention, de l’Hygiène publique et de l’Assainissement Direction de l’Hygiène publique Éducation des populations en matière d’hygiène et de salubrité. Veiller au respect et à l’exécution de la législation en matière d’hygiène. Surveillance aux frontières et contrôle de la circulation des personnes en matière d’hygiène.

Recherche et constatation des infractions en matière d’hygiène (pas de répression).

Prophylaxie des épidémies et des endémies.

Promotion de technologies appropriées en matière d’hygiène.

Laboratoire SNH Pas de capacités d’analyses physico-chimiques et microbiologiques actuellement
Brigades régionales et sous-brigades d’hygiène Adéquation des locaux, certification de salubrité Certificat visite et contre-visite pour les vendeurs Contrôle au niveau des entreprises, des lieux de ventes, des restaurants, des boutiques et alimentation de rue
Ministère de l’Élevage, Direction de l’élevage, Division hygiène publique vétérinaire Contrôle des denrées d’origine animale (lait, viande, œufs, miel)
Inspections régionales des services vétérinaires Santé animale (supervision de la prophylaxie médicale des animaux assurée par les vétérinaires privés, déclaration de maladies à l’autorité administrative, surveillance épidémiologique des maladies légalement contagieuses, contrôle des interventions des vétérinaires privés).Inspection sanitaire des denrées alimentaires d’origine animale (viande, lait, miel œufs, etc.) aux lieux de production et de vente.
Service sanitaire port et aéroport Certificat sanitaire de salubrité à l’importation/exportation (analyses microbiologiques systématique pour la viande)
Postes vétérinaires Recherche, réseau épidémiologie
Ministère de l’Économie et des Finances, Direction générale des douanes (COTECNA, Postes de douane) Contrôle documentaire, certificats d’origine, de provenance, et certificat sanitaire des produits importés, DIPA
Autres laboratoires publics Laboratoire d’hygiène et industrie des denrées alimentaires d’origine animale (HIDAOA)Laboratoire d’analyses et d’essais (LAE-ESP/UCAD) Actions indirectes par analyses de produits laitiers et eau
Laboratoires privés Institut Pasteur (laboratoire de sécurité alimentaire et d’hygiène alimentaire)Laboratoire d’essai et de contrôle de produits industriels (LEPI) Actions indirectes par analyses de produits laitiers et eau

 

2025-02-21T12:54:04+00:0023 janvier 2025|Institutions et politiques|1 Comment

Règlementation autour de la filière lait

422568_H10_175_0401-7267cPlusieurs normes sénégalaises portent sur des produits laitiers (lait en poudre, lait fermentés, lait cru, lait pasteurisé, lait stérilisé, yaourt, laits concentrés) mais elles ne sont pas obligatoires en raison de l’absence de décrets d’application, et souvent anciennes et inadaptées.

Cela amène certains laboratoires à ne pas les utiliser comme référence pour l’analyse des produits laitiers. Les résultats de ces analyses (y compris celles réalisées pour l’autorisation FRA de mise en marché des produits) aboutissent parfois à des conclusions de non-conformité alors qu’ils ne se réfèrent donc pas toujours aux mêmes textes. Une révision des normes est donc nécessaire.
Les activités de production, de transformation et de commerce des produits laitiers doivent prendre en compte les textes législatifs de portée générale (contrôle des produits alimentaire, code d’hygiène, emballage) et des textes spécifiques, notamment le décret n?69-891 du 25 juillet 1969. (Législation sur les produits laitiers au Sénégal).

Ce texte est ancien et comprends des aspects réglementaires qui ne sont pas adaptés au contexte actuel des petites unités de transformation du lait (par exemple la nécessité que les appareils de pasteurisation soient munis d’enregistreurs de températures dont les graphiques doivent être conservés pendant 6 mois alors que la pasteurisation est réalisée dans les minilaiteries dans des marmites). Ceci explique qu’il ne soit que partiellement appliqué sans que les servi-ces de contrôle n’interviennent. Ce texte n’en demeure pas moins le texte de référence pour le secteur.

Les entreprises doivent absolument obtenir pour tous leurs produits emballés l’autorisation de vente , appelée Autorisation FRA et la norme Codex sur Norme générale pour l’étiquetage de denrées alimentaires préemballées au Sénégal dont l’application a été rendue obligatoire par décret en 2005.

Pour aller plus loin document1 et document2

2025-02-21T12:59:28+00:0023 janvier 2025|Institutions et politiques|1 Comment

Le Ministère de l’élevage et des productions animales

La définition et la mise en œuvre de la politique gouvernementale relèvent du Ministère de l’Élevage et des productions animales.

Le Ministère de l’Élevage et des productions animales est organisé autour de trois directions :

  • Direction de l’Elevage ;
  • Direction de l’Elevage équin ;
  • Direction des Services vétérinaires

Le Centre national de formation des techniciens de l’élevage et des industries animales (CNFTEIA), le Centre de perfectionnement des éleveurs (CPE), ainsi que l’Ordre des vétérinaires, dépendent également de ce ministère.

Le Bureau du lait est rattaché à la direction de l’Élevage. Il est l’interlocuteur privilégié des projets de développement de la filière lait.

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2025-02-21T12:50:51+00:0023 janvier 2025|Institutions et politiques|2 commentaires

Politiques de développement de la filière lait

DSC00058-9b558La Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale qui a été promulguée le 4 juin 2004 reconnaît, pour la première fois, l’élevage comme une forme de mise en valeur durable des terres.

La définition et la mise en oeuvre de la politique gouvernementale relèvent du ministère de l’élevage qui a élaboré en avril 2005 une lettre de politique de développement de l’élevage (LPDE), articulée autour de 3 axes stratégiques :

  • assainissement de l’environnement de la production pour l’amélioration de la compétitivité par le renforcement de la sécurité sanitaire des aliments et de la protection zoo-sanitaire, le renforcement de la prophylaxie médicale du cheptel, la modernisation des circuits de commercialisation et de distribution ;
  • intensification de la production à travers la création de fermes privées modernes (FPM) grâce à la mise en place d’un Fonds d’appui à la stabulation (FONSTAB) et de Centres d’impulsion pour la modernisation de l’élevage (CIMELS) ;
  • sécurisation de l’élevage pastoral, basée sur l’amélioration de la gestion de l’espace, le renforcement des infrastructures pastorales, le renforcement des capacités des éleveurs, l’amélioration de l’accès au crédit entre autres. Cette nouvelle LPDE a conduit à la mise en place d’un nouveau Plan National de Développement de l’Elevage (PNDE).

Le Sénégal n’a pas défini de véritable politique laitière. Pour tout ce qui touche au développement agricole, il faut se référer à la GOANA (Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance) lancée en 2007 par le président WADE qui vise principalement une importante augmentation de production des cultures céréalières et vivrières. Le volet élevage de la Goana met l’accent sur le développement des potentialités locales à travers le Programme national de développement de la filière laitière (Prodelait), qui vise notamment à prolonger les actions déjà menées depuis de nombreuses années dans le domaine de l’amélioration génétique (insémination artificielle). Les axes composantes du programme sont :

  • Acquisition d’animaux et d’équipements de laiteries
  • Logistique de collecte et de transformation du lait
  • Semences fourragères
  • Conception et implantation de fermes laitières et laiteries
  • Appui à la distribution des produits laitiers
  • Renforcement des capacités des acteurs de la filière lait

Pour appuyer la modernisation et l’intensification des productions animales, le ministère de l’élevage a créé le FONSTAB (Fonds d’appui à la Stabulation).

Le Fonstab est, en particulier, destiné à faciliter le financement de certaines activités (à travers l’octroi de crédits), notamment la réalisation d’infrastructures respectant les normes modernes d’élevage, l’acquisition d’équipements de production, de transformation, de conditionnement et de commercialisation des produits animaux.

Il vise également à appuyer la pratique de cultures fourragères, l’acquisition d’intrants et de facteurs de production pour les animaux en stabulation et la modernisation des pratiques. Enfin il prévoir le financement de l’installation d’unités artisanales, semi-industrielles et industrielles de modernisation et d’intensification des techniques de production animale. Il couvre toutes les régions du Sénégal et est destiné aux porteurs de projets.

2025-02-21T12:53:01+00:0023 janvier 2025|Institutions et politiques|1 Comment
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