Guide des indications géographiques : faire le lien entre les produits et leurs origines
L’Étude portant sur les indications géographiques (IG) met en lumière les meilleures pratiques et tire les enseignements d’un certain nombre d’études de cas réalisées dans ce domaine.
Quelque 10 000 indications géographiques (IG) sont actuellement protégées à travers le monde, pour une valeur de commerce estimée à plus de $E.-U. 50 milliards. Nombre d’entre elles portent des noms à présent connus de tous : le thé Darjeeling, le vin de Bordeaux, le fromage Parmigiano-Reggiano et les pommes de terre Idaho.
Environ 90 % d’entre-elles se trouvent dans les trente pays de l’OCDE alors que dans plus de 160 autres pays elles sont pour ainsi dire inexistantes. De telles disparités sont difficiles à expliquer. Après tout, les pays en développement possèdent eux aussi les caractéristiques physiques et culturelles uniques susceptibles de permettre une différenciation du produit. Ces atouts comprennent les caractéristiques qui confèrent sa valeur à l’IG. Les IG suscitent chaque jour davantage d’intérêt et sont de plus en plus souvent considérées comme une occasion à saisir par de nombreux pays. Nul n’ignore l’excellente réputation dont jouissent les IG dans des pays aussi divers que la France, les États-Unis, l’Inde et le Mexique. Et pourtant nous ne savons pas grand-chose à leur sujet.
L’objectif premier de la présente publication est de mettre en évidence les « meilleures pratiques » et les enseignements tirés, de manière simple et succincte pour que quiconque s’intéresse aux IG puisse en comprendre les caractéristiques clés – avantages et inconvénients et comment les développer et les protéger efficacement. La présente publication offre donc une synthèse des enseignements qui ressortent de la plupart des écrits sur le sujet (près de 200 documents de recherche) et des bases factuelles tirées d’une série de huit études de cas indépendantes.