Depuis quelques années, l’on assiste à un développement soutenu des activités de transformation des produits agroalimentaires avec l’émergence de petites et micro entreprises installées le plus souvent dans les agglomérations urbaines. Grâce à ces activités, des réponses sont apportées aux besoins des populations de ces villes dont les habitudes alimentaires sont en mutation malgré l’influence de la tradition. Par ailleurs la place occupée par les produits agroalimentaires dans l’économie du pays -17% du PIB en 2003 – en dépit du déficit de leur secteur, reste non négligeable. La filière des fruits et légumes offre un exemple du dynamisme affiché par ce type d’activités.
En amont il y a une production très diversifiée de fruits et de légumes étendue dans l’espace et dans le temps et assurée par des acteurs bien présents dans les mouvements associatifs alors qu’en aval, c’est une multitude d’opérateurs de différents ordres, commerçants, transporteurs et transformateurs, moins structurés.
Les activités de transformation des fruits et légumes sont majoritairement investies par les femmes à travers des GIE. Certaines de ces opératrices, par le développement de stratégies commerciales propres, ont par ailleurs montré la voie à suivre pour un meilleur positionnement des produits locaux sur le marché domestique où les importations se sont bien implantées. Les causes de la fragilité et de l’instabilité des entreprises de transformation des fruits et légumes, du niveau artisanal au niveau industriel, sont à rechercher d’abord dans les difficultés d’approvisionnements en matières premières, produits périssables, fragiles et saisonniers. Les autres facteurs imputables sont liés au matériel d’emballages, coûteux et d’accès difficile, au processus de fabrication des produits, même si par ailleurs les techniques et les conditions de production sont connues, et à la commercialisation des produits finis.
L’environnement des entreprises de transformation reste favorable en raison des options prises par les pouvoirs publics dans ce domaine, de la présence de programmes spécifiques de partenaires au développement locaux et étrangers et de l’accompagnement par la recherche et par les organismes d’appui. Néanmoins, l’absence d’instances de concertation est notable tant au niveau des acteurs de l’étape de la transformation qu’à celui de la filière dans son ensemble, de la production de la matière première à la consommation finale. Les caractères des produits horticoles et forestiers sont tels que les transformateurs ne peuvent ignorer les conditions de leur production au risque alors de compromettre la qualité et la rentabilité des produits finis. Il urge aussi pour les transformateurs de disposer d’une organisation fiable et dynamique à même de prendre en charge les questions de concertation, d’organisation des approvisionnements et de représentation nonobstant les stratégies développées individuellement par chaque entreprise dans ses différentes fonctions.
Quel avenir alors pour la transformation des fruits et légumes ? La concertation interprofessionnelle, le choix judicieux d’espèces et des produits, la promotion et plus de vigilance pour les partenaires techniques et financiers dans leur intervention sont, sans nul doute, les premiers axes d’orientation pour la pérennisation de l’activité.
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