Jusqu’aux années 90, la régulation de la filière rizicole était assurée par l’État, qui avait le monopole de l’importation et de la distribution du riz brisé. En 1995, la filière rizicole est libéralisée et l’État crée la Cellule de gestion et de surveillance des marchés du riz (CGSMR) qui est censée réguler le marché du riz par le biais de l’information fournie grâce à un système d’information sur les marchés du riz. Cette cellule est érigée en ARM en septembre 2002. Ce changement s’accompagne d’une extension de son champ d’action avec la prise en charge de nouveaux produits (oignon, pomme de terre, banane, mil, sorgho, riz).

L’ARM est une structure administrative autonome placée sous la tutelle technique du ministère du Commerce. Ses missions sont, entre autres, de suivre le fonctionnement et l’évolution des marchés notamment grâce à la mise en place d’un système d’information et d’alerte pour permettre aux décideurs de disposer d’une information sur l’état des marchés, et d’animer un cadre de concertation regroupant les différents acteurs des filières. Un système d’information sur les marchés couvre tout le territoire national grâce au suivi de 174 marchés permanents et 182 marchés hebdomadaires. Ces informations constituent des données nécessaires à la concertation entre les acteurs privés et l’État pour la régulation ; elles servent aussi au contrôle et au suivi du respect des accords obtenus de manière consensuelle suite aux discussions. Ainsi, le mécanisme de régulation adopté par l’ARM se base principalement sur l’information et la concertation (www.inter-réseaux)