Bouye, fruit du baobab ou encore pain de singe! Qui es tu?

Le bouye (nom wolof du fruit du baobab) est un fruit sauvage à pulpe blanche issu du guy (baobab en wolof), cet arbre géant emblématique du Sénégal. Il pousse naturellement dans les régions sèches et sahéliennes. Son fruit est récolté entre décembre et mai. Le bouye est tiré des gousses du baobab, qui sont des coques allongées qu’il faut casser pour récupérer le fruit blanc. Avec son gout acidulé et sa saveur légèrement sucrée, le bouye offre un boisson très appréciée au Sénégal. Il entre aussi dans la composition de certaines spécialités locales comme le ngalakh par exemple.

De nos jours au Sénégal, on retrouve le bouye sous plusieurs formes grâce à la transformation agroalimentaire :

            • Sous forme de boisson
            • Sous forme de sirop
            • Sous forme de confiture
            • Sous forme de poudre
            • Sous forme de barre
            • Sous forme d’huile (graines)
            • Sous forme de poudre (feuilles).

Un Trésor pour le Sénégal

Le fruit du baobab, souvent appelé « pain de singe », est une véritable pépite nutritionnelle aux multiples bienfaits pour la santé. Au Sénégal, il fait partie intégrante de l’alimentation et de la médecine traditionnelle.

Une Composition Nutritionnelle Exceptionnelle

Le fruit du baobab est connu pour sa richesse en nutriments essentiels. Il contient :

  • Six fois plus de vitamine C que l’orange : un allié puissant pour renforcer le système immunitaire.
  • Six fois plus de potassium que la banane : bon pour les muscles
  • Deux fois plus de calcium que le lait : excellent pour les os et la croissance.
  • Une teneur élevée en fibres (près de 50 %) : favorisant une bonne digestion et régulant la glycémie.
  • Une forte concentration en antioxydants : pour lutter contre le vieillissement cellulaire.
  • Des minéraux essentiels comme le potassium, le magnésium et le fer
  • Des vitamines du groupe B (thiamine B1, riboflavine B2 ou niacine B3) et des acides aminés.

Des études scientifiques, notamment celles publiées par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), confirment ces propriétés exceptionnelles. Voir la table de composition de la FAO

Les Bienfaits du Fruit de Baobab

Grâce à sa composition unique, le fruit du baobab offre de nombreux bienfaits :

  • Renforcement du système immunitaire : sa haute teneur en vitamine C aide l’organisme à mieux se défendre.
  • Régulation du transit intestinal : ses fibres prébiotiques favorisent une bonne santé digestive.
  • Prévention de la fatigue et de l’anémie : son apport en fer est idéal pour les personnes souffrant de carences.
  • Effet énergisant naturel : parfait pour les sportifs et les personnes actives.
  • Contrôle du diabète : bonne capacité à stabiliser la glycémie.

Traditionnellement, les anciens conseillent l’utilisation du bouye pour des maux abdominaux (surtout la diarrhée). Il est aussi un aliment idéal pour éviter la dénutrition des personnes âgées et un complément très intéressant nutritionnellement dans les bouillies des bébés (après 6 mois).

Un Fruit aux Opportunités Économiques

Le marché du fruit de baobab est en pleine expansion, aussi bien localement qu’à l’international. Il représente une source de revenus importante pour les producteurs ruraux. Sa transformation en poudre ou en huile ouvre des perspectives pour l’exportation vers l’Europe et les États-Unis, où il est prisé comme « superaliment ». Avec la tendance healthy (santé au naturel), le poudre de bouye s’est fait une place de choix. Depuis quelques années également, des entrepreneurs chinois s’y intéressent grandement et viennent l’acheter directement sur place.

Avec une meilleure structuration de la filière et une valorisation accrue de ses dérivés, le baobab pourrait devenir un acteur clé du développement économique durable au Sénégal.

Conclusion

Le fruit du baobab est un véritable cadeau de la nature. Riche en nutriments, bénéfique pour la santé et porteur d’opportunités économiques, il mérite d’avoir une place dans notre alimentation. Mais il doit aussi faire l’objet d’une meilleure valorisation par l’industrie alimentaire sénégalaise. Sinon, cette valorisation sera faite, mais par d’autres que nous !

Pour aller plus loin : transformation du bouye en nectar

2025-03-03T22:59:36+00:002 mars 2025|Non classé|0 commentaires

Commercialisation

Ainsi pour le marché local, la commercialisation met en jeu beaucoup d’opérateurs, du champ du producteur à l’étal du détaillant. L’essentiel des récoltes est géré par les commerçants ramasseurs, les bana-banas, qui fournissent à leur tour aux dépositaires des marchés, agents commissionnaires, auprès de qui viennent s’approvisionner les revendeurs.

Les ventes sont réalisées au comptant ou à terme, selon la situation du marché (rapport offre sur demande, diversité et possibilité de substitution). Les magasins libre-service ainsi que la plupart des boutiques de quartier et étal sur les trottoirs intègrent ces circuits commerciaux et jouent un rôle non négligeable dans la satisfaction de la clientèle.

Pour les produits d’exportation, des contrats tacites sont établis entre producteurs (exploitation familiales et grands périmètres) et exportateurs. Après les opérations de conditionnement et d’emballage, le produit est expédié par avion ou par bateau à l’importateur européen partenaire pour son écoulement en vente avec commission. Dans la sous région les échanges sont encore informels malgré leur niveau très élevé : en exemple les exportations sur la république islamique de Mauritanie, les transactions au marché de Diaobé où au moins quatre pays sont présents en plus du Sénégal.

Des circuits de distribution courts pour les produits transformés artisanaux

Les produits locaux et artisanaux sont généralement fabriqués soit sur commande (cérémonies familiales) soit pour des ventes de proximité, devant le domicile, aux abords des marchés, dans les stades et autres places publiques par des membres de la famille ou plus rarement des vendeurs payés à la commission. Cette forme de vente des boissons traditionnelles est très répandue à travers tout le pays.

On retrouve ces produits enfouis dans des glacières et conditionnés dans des sachets noués ordinaires de faible épaisseur et de bouteilles de liquide de frein pour automobile dans les loumas (marchés ruraux hebdomadaires) des localités les plus éloignées.

Les femmes restauratrices fabriquent elles-mêmes leurs produits, les boissons sont vendues directement aux clients à table. Cependant en raison de la reconnaissance qu’elles ont pu acquérir dans le milieu, elles sont souvent sollicitées pour réaliser des commandes externes. Ces produits sont donc exclusivement réservés à des circuits bien distincts et limités. Si le niveau prix semble être la principale force de pénétration dans ce marché, les conditions de fabrication et l’absence de moyens de conservation sont des limites pour tout allongement de ces circuits de vente. Pour ces mêmes raisons ces produits ne peuvent également intégrer les circuits des grands produits et le commerce général avec ses différents maillons.

Des circuits plus longs pour les produits industriels et semi industriels

Les produits industriels fabriqués localement ou importés se retrouvent sont commercialisés par les grossistes qui revendent à des épiceries et boutiques de quartier.

Quant aux produits semi industriels, ils retrouvent les produits industriels directement au niveau des rayons des supérettes, du commerce de détail et de la restauration. En effet ces produits intéressent peu les grossistes en du faible volume de production.
Les produits industriels importés comme dans beaucoup d’autres secteurs sont les plus répandus et de présence plus constante dans l’ensemble des circuits de commercialisation. De Dakar, ils sont acheminés dans tous les autres centres urbains du pays et les zones et sites d’implantation des complexes hôteliers et touristiques.

 

 

2025-02-25T13:24:25+00:0023 janvier 2025|Non classé|190 commentaires

Production

Les structures d’exploitation horticoles sont caractérisées par la prédominance des vergers et jardins de case et des exploitations privées. Les volumes de production, en forte croissance depuis 15 ans, sont estimés à plus de 600 000 tonnes. De 2000 à 2010, les exportations horticoles sont passées de moins de 1 000 tonnes à 35 000 tonnes. Elles sont estimées à 85 000 tonnes en 2014.

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Production maraichère

Le Sénégal produit des légumes de type européen/régions tempérées (chou, laitue, tomate, aubergine, haricot, melon, carottes, navet, pomme de terre, oignon, etc.) et de type africain/régions chaudes (oseille de Guinée, gombo, aubergine amère, la patate douce, manioc etc.). L’étalement réussi de la production dans l’espace et dans le temps fait de la sous filière maraîchère une des composantes les plus porteuses et les plus dynamiques du secteur horticole.

La production horticole est concentrée principalement dans la bande littorale des Niayes et dans la vallée du fleuve Sénégal. La zone des Niayes (de Dakar à Saint-Louis) qui, est créditée de plus de 60 % des récoltes fournit oignons, pommes de terre, carottes, chou vert, tomates ceri- ses et de table, aubergines, laitue, piment alors que la vallée du fleuve avec ses immenses potentialités est spécialisée dans la production de tomates industrielles, d’oignons et de patates douces.

La production a aujourd’hui tendance à se diversifier géographiquement, en élargissant son bassin d’exploitation aux régions du bassin arachidier où on a assisté à une baisse de la surface consacrée à la culture arachidière et une diversification de la production notamment vers des spéculations horticoles notamment pendant l’hivernage (pastèques et diakhatou, mais aussi des oignons de la vallée du Koupango). A noter également dans la région de Kolda la zone de Pata plus spécialisée particulièrement dans la production de piment.

Les légumes d’exportation sont généralement produits dans l’axe Dakar-Saint Louis du fait de la douceur du climat et de la proximité des infrastructures aéroportuaires.

L’essentiel des productions légumières provient des exploitations familiales, notamment en ce qui concerne les zones des Niayes (centre et nord), le bassin arachidier et la région naturelle de la Casamance. Il s’agit de petites exploitations où l’irrigation représente la principale occupation de la main d’?uvre et dans lesquelles le producteur est souvent confronté aux difficultés de financement de la production et de la qualité des intrants.

Ce système évolue dans les parcelles des périmètres villageois du long de la vallée et dans les exploitations des exportateurs du sud des Niayes, du lac Guiers et du Delta du fleuve Sénégal

Production fruitière

L’essentiel de la production fruitière du Sénégal provient de la région de la Casamance et de la région Thiès. Les principales zones productrices de fruits sont :

  • les régions de Ziguinchor et Kolda : cette zone est caractérisée par une importante production de bananes (périmètres communs avec plusieurs exploitants autour d’une unique source d’eau), d’agrumes, de mangues, d’oranges, de mandarines, de papayes, de citrons, de goyaves,
  • la région de Thiès et Dakar : c’est la seconde zone de production de fruits, avec environ 10 à 15 % de la production nationale. Elle est surtout spécialisée dans les productions d’agrumes et mangues. Il peut s’agit de production autour des cases ou périmètres fruitiers en association avec d’autres espèces ou seul, en culture extensive ou intensive (périmètres de la zone des Niayes Sud où ils peuvent occuper des dizaines d’hectares).
  • l’Est du Sénégal (région de Tambacounda), la production fruitière de cette zone se résume à la culture du bananier au sein de certains périmètres fruitiers.

L’offre en fruits est constituée d’espèces de zone tempérée (agrumes) et surtout de fruits dits tropicaux : mangue, banane, ananas, papaye, etc. Les fruits sont essentiellement destinés au marché local, mais occupent de plus en plus la place dans les exportations avec un créneau de production très favorable pour la mangue (mai-juillet).

Les importations de fruits concernent les agrumes, pommes, poires, etc. de l’Europe, de l’Afrique du Sud et du Maroc et les fruits tropicaux tels les ananas, les noix de coco, les mangues, les bananes de Guinée et de Côte d’Ivoire.

rubon12Les produits de cueillette occupent également une place de choix dans le commerce et la consommation des produits classés dans « fruits et légumes ». Ces produits de la cueillette très variés, sont récoltés généralement dans les forêts casamançaises et du Sénégal oriental (même si certaines espèces sont présentes un peu partout sur le territoire national): tamarin, pain de singe (fruits du baobab), madd, jujube, ditakh, etc.

2025-02-25T13:16:14+00:0023 janvier 2025|Non classé|38 commentaires
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