Aperçu de la filière céréales locales au Sénégal

Politiques de développement de la filière céréale

La libéralisation de la filière rizicole

Avant 1994, à travers la SAED et la SODAGRI, l’Etat fournissait tous les services aux agriculteurs : formation technique, crédit de campagne et d’équipement, fourniture des intrants, travaux culturaux, gestion de l’eau, collecte, transformation, commercialisation du riz. Le «Programme d’Ajustement Structurel de la Filière Rizicole » (PASR) signé en 1994, visait la libéralisation du marché et de la transformation du riz au Sénégal. Il s’est traduit par une série de mesures :

  • désengagement de la SAED de l’achat, de la transformation et de la commercialisation du riz paddy en 1994 ;
  • désengagement de la CPSP de l’importation et de la distribution du riz au profit du secteur privé en 1995 ;
  • suppression de tous les prix administrés du riz paddy et du riz blanc ;
  • création en 1996 de la Cellule de Gestion et de Surveillance des marchés de Riz (CGSMR, SIMRiz) au niveau du Ministère chargé du Commerce ;
  • création en 2002 de l’Agence de Régulation des Marchés ARM organe du Ministère des PME et du Commerce qui reprend l’ensemble des missions de régulation des marchés (Gergely, Baris, 2009)

Les contre-performances au niveau des secteurs stratégiques comme l’agriculture et les tendances majeures à la fin de la décennie 80 marquées par une forte paupérisation rurale et urbaine ont contribué à la définition de nouvelles stratégies. L’accent est mis sur l’amélioration de la croissance pour créer suffisamment de richesse et la réduction de la pauvreté par des effets de redistribution. Les politiques agricoles à la fin des années 90 accordent ainsi un poids important à la réduction pauvreté rurale (Beaujeu et al. 2009).

La loi d’orientation agro-sylvo pastorale (LOASP)

La loi d’orientation agro-sylvo pastorale (LOASP) concerne essentiellement le développement des secteurs agricole, sylvicole et pastoral, tout en s’inscrivant dans une perspective de réduction puis d’éradication de la pauvreté et de promotion de la croissance économique. La LOASP constitue la base d’élaboration de programmes opérationnels à moyen terme que sont le Programme national de développement agricole (PNDA), le Programme national de développement de l’élevage (PNDE) et le plan d’action forestier du Sénégal (PAFS). Malgré l’engagement de départ de l’Etat sénégalais dans le processus, et malgré le vote de la loi en 2004, aucun décret d’application n’a été adopté (Beaujeu et al. 2009).

Stratégies de réduction de la pauvreté

Le premier document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP I) est axé sur quatre leviers fondamentaux : (i) la création de richesses ; (ii) l’accélération de la promotion de l’accès aux services sociaux de base ; (iii) la protection sociale et prévention et gestion des risques et catastrophes et (iv) la gouvernance et développement décentralisé et participatif.

Selon le DRSP II, le secteur primaire devrait à l’horizon 2015 progresser en moyenne de 8,4%, essentiellement tiré par le sous-secteur agricole qui croitrait de 10,5% à la faveur de politiques nationales visant le développement agricole durable, avec comme objectifs majeurs la contribution à la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté, l’amélioration des revenus des populations rurales et la protection de l’environnement (Beaujeu et al. 2009).

Le DSRP II s’appuie, dans sans mise en oeuvre, sur la stratégie de croissance accélérée (SCA) et sur les politiques sectorielles et multisectorielles. La stratégie de réduction de la pauvreté dans le secteur agricole s’articule autour de deux piliers la création de richesse par une croissance ≪ pro-poor ≫ et la génération des emplois en milieu rural, le développement agro-sylvo-pastoral et la sécurité alimentaire. La grappe « Agriculture et agro-industrie  » de la SCA adoptée en 2008 a pour objectif de « promouvoir une agriculture et une agro-industrie intégrées aux chaînes de valeur globalisées, en contribuant à une croissance durable et créatrice d’emplois ». La création d’emplois est un objectif important de la SCA. (Beaujeu et al. 2009).

Goana et Programme National d’Autosuffisance en Riz

Face à l’augmentation du prix des denrées alimentaires, à la diminution des stocks et la difficulté d’approvisionnement des marchés locaux (crise alimentaire), le président Wade décide, en avril 2008, de la mise en place de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana). L’objectif principal de cette politique est d’augmenter la production agricole pour les principales cultures consommées au Sénégal afin d’assurer plus rapidement la sécurité alimentaire, de réduire la dépendance nationale aux importations et ainsi de garantir la souveraineté alimentaire (http://inter-reseaux.org). Elle prévoit, en l’espace de 6 mois et à partir du mois d’octobre 2008, une production de deux millions de tonnes de maïs, trois millions de tonnes de manioc, 500 000 tonnes de riz paddy et deux millions de tonnes pour les autres céréales (mil, sorgho, fonio). Pour l’élevage, les objectifs portent sur une production de 400 millions de litres de lait et 435 000 tonnes de viande http://www.au-senegal.com). La Goana intègre et dépasse les différents Programmes Spéciaux et le Programme d’auto-suffisance en riz. De même, elle se veut inscrite dans la lignée de la Loasp, du DSRP, et de la SCA. Le programme phare de la GOANA est le Programme National d’Autosuffisance en Riz (PNAR).La Goana était cependant très fortement critiquée, en particulier par les OP qui n’ont pas été consultées pour la mise sur pied de cette politique (http://inter-reseaux.org).

Plan stratégique Sénégal Emergent (PSE)

Après la mise en ?uvre de deux générations de Documents de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) de 2003 à 2010, le Sénégal a opté pour une Stratégie nationale de développement économique et social pour la période 2013-2017 (SNDES), qui constitue le cadre consensuel de coordination des interventions publiques. Adoptée en novembre 2012 par le Gouvernement et l’ensemble de ses partenaires au développement, cette stratégie repose sur la vision d’un Plan stratégique Sénégal Emergent (PSE) visant l’émergence économique à l’horizon 2035. La SCA s’inscrit maintenant dans le PSE.

Le Plan d’actions prioritaires, articulé sur la période 2014-2018, constitue le document de référence des interventions de l’Etat, des partenaires techniques et financiers, du partenariat public-privé (PPP) et de la participation citoyenne, à moyen terme (http://www.gouv.sn/Plan-Senegal-Emergent-PSE.html). Parmi les principaux projets et programmes inscrits dans le gap de financement du volet public d’un montant de 2 361 milliards de FCFA figurent l’agriculture pour 261,8 milliards de FCFA, soit 11,1% où l’accent est mis sur la structuration la filière arachide, le développement de corridors céréaliers (dont la relance de la riziculture dans les régions de Tambacounda et Kolda), la mise en place de 150 à 200 microprojets de soutien à l’agriculture familiale (notamment riz pluvial) ainsi que la mise en place de 100 à 150 projets d’agrégation ciblés sur les filières Haute Valeur Ajoutée et élevage. Dans le volet PPP, il est prévu le doublement de la production de mil, de maïs et de riz.

2025-02-20T18:33:26+00:0023 janvier 2025|Institutions et politiques|1 Comment

Cellule de Gestion et de Surveillance des marchés de Riz transformée en agence de régulation des marchés (ARM)

Jusqu’aux années 90, la régulation de la filière rizicole était assurée par l’État, qui avait le monopole de l’importation et de la distribution du riz brisé. En 1995, la filière rizicole est libéralisée et l’État crée la Cellule de gestion et de surveillance des marchés du riz (CGSMR) qui est censée réguler le marché du riz par le biais de l’information fournie grâce à un système d’information sur les marchés du riz. Cette cellule est érigée en ARM en septembre 2002. Ce changement s’accompagne d’une extension de son champ d’action avec la prise en charge de nouveaux produits (oignon, pomme de terre, banane, mil, sorgho, riz).

L’ARM est une structure administrative autonome placée sous la tutelle technique du ministère du Commerce. Ses missions sont, entre autres, de suivre le fonctionnement et l’évolution des marchés notamment grâce à la mise en place d’un système d’information et d’alerte pour permettre aux décideurs de disposer d’une information sur l’état des marchés, et d’animer un cadre de concertation regroupant les différents acteurs des filières. Un système d’information sur les marchés couvre tout le territoire national grâce au suivi de 174 marchés permanents et 182 marchés hebdomadaires. Ces informations constituent des données nécessaires à la concertation entre les acteurs privés et l’État pour la régulation ; elles servent aussi au contrôle et au suivi du respect des accords obtenus de manière consensuelle suite aux discussions. Ainsi, le mécanisme de régulation adopté par l’ARM se base principalement sur l’information et la concertation (inter-réseaux).

Plus d’information sur l’ARM ici et sur leur page Facebook

2025-02-20T18:47:09+00:0023 janvier 2025|Institutions et politiques|0 commentaires

Ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’Elevage

La définition et la mise en oeuvre de la politique gouvernementale pour le secteur agricole relèvent du ministère de l’Agriculture. Cependant les contre-performances au niveau de ce secteur et les tendances majeures à la fin de la décennie 80 marquées par une forte paupérisation rurale et urbaine ont contribué à la définition de nouvelles stratégies. L’accent est mis sur l’amélioration de la croissance pour créer suffisamment de richesse et la réduction de la pauvreté par des effets de redistribution. Les politiques agricoles à la fin des années 90 accordent ainsi un poids important à la réduction pauvreté rurale (Beaujeu et al. 2009). Elles s’inscrivent dans les axes de la stratégie de la réduction de la pauvreté.

Certaines institutions relevant d’autres ministères peuvent également jouer un rôle important dans les orientations et le fonctionnement de la filière riz. C’est le cas de l’agence de régulation des marchés.

Site du Ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’Elevage

 

2025-02-20T18:50:37+00:0023 janvier 2025|Institutions et politiques|0 commentaires

Renforcement de la mise en valeur du mil

A Kaolack, Kaffrine et Fatick, un projet dénommé « Renforcement de la mise en valeur mil » (Usda Clusa) a été financé par le Département de l’Agriculture des Etats-Unis d’Amérique à hauteur de 2 milliards 258 millions FCfa. Ce programme vise à renforcer la sécurité alimentaire dans la zone d’emprise et à augmenter la productivité du mil à hauteur de 75 %. C’est après la crise alimentaire de 2007-2008 qui a engendré un renchérissement des céréales importées et a révélé la fragilité de l’équilibre alimentaire des pays en développement que le projet a été mis en ?uvre. Les autorités sénégalaises ont pris des mesures à court terme pour juguler les effets de cette crise, ansi que des initiatives à moyen terme pour assurer de manière durable la sécurité alimentaire des populations à travers le développement des filières céréalières.

2025-02-20T23:18:36+00:0023 janvier 2025|Projets et programmes|2 commentaires

Projet Profils

Le projet Profils (promotion des organisations et des filières locales au Sénégal) vise à soutenir la production, l’organisation des filières et la commercialisation de produits céréaliers et animaux de 4 régions agricoles du Sénégal (Fatick, Kaolack, Kaffrine et Kolda).

Améliorer la sécurité alimentaire des ménages ruraux et urbains

La hausse des cours des matières premières en 2007 et 2008, énergie dans un premier temps, puis produits alimentaires ensuite, a remis en haut de l’agenda international l’impérieuse nécessité de lutter contre la pauvreté et d’œuvrer pour le droit à l’alimentation car l’insécurité alimentaire touche encore une large frange de la population mondiale, au premier rang de laquelle se trouvent les paysans sans terre et les petites exploitations agricoles de type familial. En réaction aux difficultés rencontrées par les pays en développement, notamment aux importateurs nets de denrées alimentaires, comme le Sénégal, l’Union européenne a mis en place la facilité alimentaire dont a bénéficié le projet de promotion aux organisations et filière locales au Sénégal.

Le déficit de la balance commerciale du Sénégal pour les produits alimentaires de base, et la démographie urbaine galopante montrent la nécessité d’une action à trois niveaux pour améliorer la sécurité alimentaire :

  • Accroitre la disponibilité alimentaire par un appui à la production agricole de base, en renforçant les facteurs de production,
  • Améliorer l’accès aux aliments par leur mise à disposition sur les marchés déficitaires des zones urbaines principalement,
  • Appuyer la diversification des productions, permettant également de sécuriser les revenus des agricultures familiales.

Les régions ciblées font partie du bassin arachidier et du bassin cotonnier du Sénégal. Face aux contraintes du marché de l’arachide et du coton, ces deux zones connaissent une dynamique de reconversion d’une partie des terres vers d’autres cultures notamment les cultures vivrières. Le projet se propose d’accompagner les exploitations familiales membres d’organisations de producteurs dans cette reconversion vers des filières vivrières et de renforcer les activités d’élevage en tenant compte de la diversité des activités au sein des agricultures familiales sénégalaises.

L’action s’appuie sur un groupement de 5 opérateurs de développement intervenant depuis plusieurs années dans ces régions et vise à valoriser les compétences de chacun des organismes et d’étendre les activités en cours en tenant compte des enseignements des campagnes agricoles précédentes. Dans les filières vivrières (mil, niébé, mais, riz), le projet appuie la production en facilitant l’accès aux intrants, au conseil et services financiers pour les OP (y compris crédit de stockage), le stockage et la commercialisation. Il améliore les conditions de production et la transformation et l’écoulement des produits dans les filières génératrices de revenus (Lait, apiculture, petit ruminant, aviculture). Enfin il fournit un appui aux OP faitières pour accroitre leur contribution aux politiques publiques (techniques de plaidoyer, connaissance de l’environnement, concertation).

Un projet mené en partenariat

Le projet mené en partenariat avec Enda Graf, AVSF, JED et CPS, visait l’accroissement de la production de quatre régions agricoles (Fatick, Kaolack, Kaffrine et Kolda), et la commercialisation de produits céréaliers et animaux vers les zones déficitaires urbaines et rurales. Il s’agissait de renforcer les capacités de production des exploitations familiales par la mise à disposition d’intrants, de matériels et l’accès à la formation et au conseil. Le projet a également expérimenté le crédit warrantage et un système d’informations sur les prix.

Ce projet de deux ans (2010-2011) a été financé par l’Union européenne ( UE ), l’Agence française de développement (AFD), Comité Français de Solidarité Internationale ( CFSI ), Fondation de France.

Cela a permis d’améliorer la disponibilité des produits alimentaires, l’accessibilité des prix et la qualité des aliments. 3 000 hectares ont été cultivés pour une production de 3500 tonnes de mil, maïs et niébé. 4000 ménages ont été appuyés au travers de 20 organisations paysannes et 17 entreprises de transformation du lait ont été renforcées, avec une augmentation de 20% de leur chiffre d’affaires. Enfin, 450 ménages ont démarré une activité apicole fortement rémunératrice.

> La fiche projet sur le site du Gret : http://www.gret.org/projet/promotion-des-organisations-et-des-filieres-locales-au-senegalfacilite-alimentaire/

2025-02-20T23:18:46+00:0023 janvier 2025|Projets et programmes|0 commentaires

Etude OP et commercialisation du riz

L’étude s’inscrit dans le cadre du programme « Produits de base »  Afrique Caraïbes Pacifique (ACP) de l’Union Européenne (UE) (EC-ACP GCP/INT/045/EC) mis en oeuvre par la FAO. La division agro-industrie AGS a confié au Gret la réalisation d’une étude sur les systèmes de commercialisation actuels de 2 organisations de producteurs (OP) au Sénégal et de 3 OP (union et coopératives) au Burkina Faso afin d’identifier les interventions visant à encourager les organisations à devenir de véritables partenaires commerciaux.

Les travaux et activités, menées avec les bureaux d’études Baobabs des saveurs au Sénégal et Sicarex au Burkina Faso, sont :

  • Étude des systèmes commerciaux actuels : nature des produits commercialisés, acheteurs, fournisseurs, circuits de commercialisation et rôle de l’OP, coûts de commercialisation, à travers des entretiens avec les différents acteurs
  • Identification des facteurs critiques de succès à travers l’analyse du marché, des attentes des clients et consommateurs (entretiens, réunion de groupe)
  • Élaboration d’une stratégie de commercialisation avec chaque OP pour améliorer son système de commercialisation et augmenter le volume et la qualité des produits mis sur le marché.

La FAO a confié au Gret l’appui à la mise en oeuvre des recommandations (octobre 2010 – décembre 2011).

Pour le Sénégal, 2 OP ont été accompagnées, Pinord et Corad, pour la définition, la formation et l’application de leur stratégie de commercialisation du riz. Pour le Burkina Faso le projet a appuyé des groupements de producteurs et d’étuveuses de Bama et Mogtedo.

Le projet a servi également de terrain pilote pour l’élaboration de la notion de « business models » appliqués à l’agriculture familiale et aux organisations professionnelles agricoles qui entre dans le cadre d’une capitalisation de la FAO.

http://www.gret.org/projet/etude-diagnostic-des-systemes-de-commercialisation-dorganisations-de-producteurs-au-senegal-et-au-burkina-faso/

2025-02-20T23:18:58+00:0023 janvier 2025|Projets et programmes|0 commentaires

Acteurs et organisations de la filière mil

L’absence d’OP spécialisées et une structuration encore faible

Au Sénégal, les producteurs de mil sont très nombreux et font partie de différentes organisations de producteurs qui se retrouvent notamment au niveau des différents Cadres locaux de concertation des organisations de producteurs de la région, mis en place par l’Asprodeb (CNCR). Cependant aucune organisation ne représente véritablement les producteurs de cette filière. Il n’existe pas d’organisations représentant les commerçants de la filière mais beaucoup de grossistes sont membres de l’UNACOIS. Le secteur du transport n’est pas non plus organisé.

Début de structuration du secteur de la transformation

On note par contre un début de structuration du secteur de la transformation. L’Association (nationale) des transformateurs de céréales locales (ATCL), créée en 1997, qui regroupe une vingtaine d’unités semi-industrielles, essentiellement de Dakar et Thiès, et des groupements d’artisanes. L’Association pour la Promotion et la Valorisation des Produits Locaux (Aproval) regroupe plusieurs artisans agroalimentaires dans différentes filières dont les céréales sèches.

Une réflexion sur la création d’une interprofession avait été initiée entre acteurs de la filière dans le cadre du Projet de promotion des céréales locales (Gret/Enda graf ? Union européenne) en 2000. Après la fin du programme, le ministère de l’Agriculture a continué à appuyer le processus de création. Le CICL (Comité interprofessionnel de la filière céréales locales) a été créé en 2001 lors d’une assemblée constitutive où les différents acteurs ont eu des difficultés à se mettre d’accord sur les modalités de représentation. La difficulté résidait notamment dans le nombre très élevé de producteurs qui, fort de cela, remettaient en cause la place des transformateurs à l’origine de la création de cette interprofession. Le CICL n’est plus actif.

Présentation de la filière céréale

2025-02-20T17:59:40+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations|12 commentaires

Fédération des Périmètres Auto-gérés (FPA)

La FPA défend depuis 1993 les intérêts des producteurs de riz des 08 unions hydrauliques de la Vallée du Fleuve Sénégal qui représente 191 groupements d`intérêt économique et sections villageoises et plus de 8000ha. Elle s’est assignée comme missions de Garantir à long terme la pleine réalisation du potentiel agricole des périmètres autogérés, de la production agricole à la commercialisation, et de mettre en place un espace de concertation, d’échanges et de défenses d’intérêts communs. Les services qu’elle offre à ses membres: achats groupés d’intrants, commercialisation, production de semences certifiées, représentation et plaidoyers.

Visitez leur page Facebook

2025-02-20T18:04:46+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations|0 commentaires

Amicale socio-économique sportive et culturelle des agriculteurs du Walo (ASESCAW)

L’ASESCAW est une association paysanne qui a été créée en 1976 sur l’initiative de jeunes organisés autour du Foyer de Ronkh. Elle fédère aujourd’hui 33 foyers et comprend 15000 membres actifs. La zone d’intervention de l’ASESCAW couvre les départements de Saint-Louis et Dagana au Nord du Sénégal. L’ASESCAW est l’une des premières organisations paysannes du Sénégal et est un membre fondateur de la FONGS. Les principaux domaines d’intervention de l’ASESCAW sont: l’agriculture, l’élevage, l’environnement, le micro crédit, la transformation des produits agricoles, la commercialisation du riz, la formation, etc. Elle s’est notamment impliquée dans la promotion du riz local, la conception d’outils de gestion foncière (POAS) et la formation des étudiants (UGB, UCAD, ISFAR, ENEA, etc.). L’ASESCAW est également pionnière dans la gestion des aménagements hydro agricoles. L’ASESCAW est membre fondateur de la FONGS et du mouvement paysan autonome Sénégalais. L’ASESCAW a participé au programme d’appui aux projets économiques des femmes de la vallée du fleuve Sénégal et du Bassin arachidier (PAPEF) mené par la Fongs et le Gret.

2025-02-20T18:08:10+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations|0 commentaires

Union des Jeunes agriculteurs de Koyli Wirndé (UJAK)

L’UJAK est une association paysanne créée en 1987 qui fonctionne sur la base d’une forte dynamique villageoise dans la communauté rurale de Guédé village et dans la commune de Guédé Chantier (département de Podor, Vallée du fleuve Sénégal). Elle compte aujourd’hui, 4800 membres dont 2827 femmes, répartis dans 25 Associations Villageoises de Développement (AVD). L’UJAK est membre de la Fédération des ONG du Sénégal (FONGS) et d’autres réseaux de la Vallée du Fleuve Sénégal (AFUP, PINORD, CIFA, MAV, etc.). L’UJAK intervient dans plusieurs domaines tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’environnement et le développement durable, la transformation des produits agricoles et forestiers, le financement rural, l’organisation coopérative, le commerce équitable, le socio culturel, etc. L’UJAK a participé au programme d’appui aux projets économiques des femmes de la vallée du fleuve Sénégal et du Bassin arachidier (PAPEF) mené par la Fongs et le Gret.

2025-02-20T18:13:45+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations|0 commentaires

Comité interprofessionnel de la filière riz (Ciriz)

Créé en 1997, sous l’impulsion de l’Etat à travers la SAED, le CIRIZ est une association à but non lucratif dont le siège est basé à Saint-Louis. Ses objectifs sont :

  • ouvrir, élargir et rendre permanents les discussions et échanges entre les représentants des différents acteurs de la filière ;
  • Relever le défi de la qualité de façon permanente ;
  • Défendre dans tous les cas, les intérêts généraux et spécifiques de la filière ;
  • Collecter et traiter toutes les informations de la filière en vue de les rendre plus accessibles et plus facilement utilisables ;
  • Contribuer au règlement amiable et préventif des litiges collectifs et / ou individuels nés des accords passés entre les acteurs de la filière en vue de permettre l’émergence d’un espace et des rapports pacifiés et sécurisés ;
  • Assurer une meilleure commercialisation du riz local.

Le CIRIZ est composé de collèges (secteurs d’activités) :

  • les producteurs ;
  • les industries de transformation (riziers) ;
  • les institutions financières et de crédit ;
  • les fournisseurs d’intrants ;
  • les commerçants ;
  • les consommateurs ;
  • les prestataires de services agricoles ;
  • les professionnels des semences ;
  • les institutions publiques ;
  • les organismes d’appui au développement.

Les deux derniers précités n’ont pas de voix délibérative, mais prennent part activement à la vie du CIRIZ. Par ailleurs, la SAED assure le secrétariat du comité.
Jusqu’en 2006, le CIRIZ s’est positionné comme l’interlocuteur privilégié concernant la prise en charge des difficultés auxquelles la filière riz était confrontée. A travers ses différentes campagnes de plaidoyer et de lobbying, les préoccupations des acteurs de la filière, notamment celles des producteurs, ont connu des avancées significatives.

Impulsé par la Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (Saed) et financé par l’Agence française de développement (Afd), un atelier sur la redynamisation du Ciriz a été organisé en 2012.

Téléchargez un document de l’ISRA qui parle des organisations interprofessionnelles au Sénégal

2025-02-20T18:18:19+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations|0 commentaires

Plateforme des initiatives du Nord (Pinord)

La plateforme des initiatives du Nord est une structure fédérative de six organisations paysannes faitières (UJAK, ASESCAW, ADENA, FAF-T, FDL, FPA) intervenant dans la Vallée du Fleuve Sénégal. Active depuis 2002, elle s’est formalisée en 2009, actif depuis 2002 Sa mission est de contribuer à la sécurité alimentaire des populations Sénégalaises en améliorant leurs conditions d’existence de façon durable par la promotion du riz local.

PINORD s’est fixée comme objectif la production d’un riz de qualité, à un prix inférieur à celui du riz importé, et qui réponde aux attentes des consommateurs. Elle a élaboré avec l’aide des producteurs une charte de qualité pour les riziculteurs et les transformateurs pour un riz, accompagnée d’une labellisation du riz sous la marque RIVAL. Son action vise à faciliter l’accès à des crédits, l’approvisionnement en semences certifiées, la recherche de nouveaux de débouchés et la promotion du riz de la vallée.

Visitez leur page Facebook

2025-02-20T18:21:25+00:0023 janvier 2025|Acteurs et organisations|0 commentaires
Go to Top