Institutions et politiques
L’arachide a été longtemps au centre des politiques agricoles du Sénégal
L’État assurait à travers différents organismes publics assuraient l’approvisionnement en intrants, l’encadrement des coopératives, la collecte des graines et la vente aux industries de transformation puis la vente à l’exportation de l’huile et tourteaux.
En 1984 l’état se désengage et les priorités de la Nouvelle politique agricole (NPA) sont recentrées autour des filières céréalières au détriment de l’arachide. En 1992, le Comité interprofessionnel de l’arachide (CNIA) est mis en place pour entériner le retrait de l’Etat dans la régulation de la filière. Il constitue le cadre de dialogue entre les différents acteurs de la filière structurée.
Ce n’est qu’en 2003 que le gouvernement du Sénégal produira une lettre de politique de développement de la filière arachide (LPDFA) qui s’appuie sur un rôle accru de l’initiative privée, avec notamment la privatisation de la SONACOS, qui donnera naissance à SUNEOR en 2007 et l’appui à la reconstitution du capital semencier d’arachide et la professionnalisation des acteurs de la filière confiée à l’Association sénégalaise pour la promotion à la base (Asprodeb) crée par le cadre nationale de concertation des ruraux (CNCR), fédération des organisations de producteurs.
La Grappe « Agriculture et Agro-industrie » de la stratégie de croissance accélérée (SCA) adoptée en 2008 et surtout Plan Sénégal émergent (Pse) défini en 2014 prévoit des appuis à la filière arachide (investissements à hauteur de 140 milliards de francs CFA d’ici à 2017).
La définition et la mise en œuvre de la politique gouvernementale relèvent du ministère de l’Agriculture qui a signé une convention avec Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA) qui regroupait au départ des services publics et des opérateurs privés.
L’Etat a pendant longtemps été actif en amont et en aval de la filière arachidière.
Règlementation de la filière arachide et mesures commerciales (source : Diagne, 2014).