Caractéristiques de la chaine de valeur du mil dans la région de Kaolack : détermination des couts de production

Mémoire de fin d’études
Présenté par M. Malick DIAKHATE
École Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA)

La culture du mil occupe de nos jours une place prépondérante de l’agriculture pluviale de notre pays. C’est la céréale la plus cultivée au Sénégal. Il représente plus de 60% des superficies céréalières emblavées, avec une production nationale d’au moins 1 000 000 tonnes/an. En effet, elle est devenue une source de revenu pour les ménages ruraux suite à la commercialisation des surplus de récoltes. Cette culture connait présentement un essor redoutable grâce à l’assistance des producteurs, par certains projets de développements tels que USDA/CLUSA, PAFA, etc., sur l’acquisition d’intrants et le renforcement des capacités.
Par ailleurs, la productivité est un enjeu de taille pour contribuer à la sécurité alimentaire et à l’augmentation des revenus du monde rurale. De ce fait, son augmentation vise à l’atteinte de l’objectif global de cette présente étude. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’étude pour aider les producteurs à la mise en oeuvre d’une bonne gestion des ressources dans l’exploitation et à rationaliser les coûts de production. Ainsi l’harmonisation de la chaîne de valeur du mil est à appréhendée par l’intégration verticale et horizontale.
En outre le coût de production unitaire du mil dans la zone d’étude est estimé en moyenne à 91,33 FCFA pour les producteurs appuyés par le projet et à 98,33 FCFA pour les producteurs témoins. La valeur ajoutée moyenne pondérée des producteurs cibles est de 90 690 FCFA, contrairement à celle des producteurs témoins qui est de 74 370 FCFA.
En revanche, les commerçants s’emparent des marges les plus importantes de cette chaîne de valeur soit au minimum 5 000 FCFA par tonne de mil vendu. Ce qui n’est pas le cas pour les entreprises de transformations basées à Kaolack. A cause de nombreuses contraintes qui sont liées entre autres par la lourdeur des investissements, le manque de moyens financiers, la rareté de grains de mil de qualité pendant les périodes de soudure, etc.
En outre la chaîne de valeur du mil est un créneau de développement potentiel. Malgré cela, nous notons des contraintes avant (l’acquisition d’intrants et de matériels agricoles juste à temps), pendant (déficit pluviométrique, la vétusté du matériel agricole, baisse de fertilité des terres, les ennemis des cultures, etc.) et après (l’application de prix au producteur, moyens de stockage, etc.) la production.
De ce fait, des stratégies ont été planifiées par les acteurs au développement comme USDA/CLUSA pour le renforcement de capacités des producteurs. Ainsi l’appui technique, des femmes transformatrices de céréales locales (ex : le mil), sur les nouvelles méthodes de fabrication va propulser de façon positive la compétitivité de la chaîne de valeur du mil dans cette étendue.

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