Accompagner la structuration professionnelle dans les filières laitières nationales
Note politique ISRA-Gret. Djiby Dia, ISRA-BAME avec la collaboration de Guillaume Duteurtre, Papa Nouhine Dièye, Minielle Tall et Cécile Broutin
Depuis l’indépendance, les politiques publiques, tantôt dirigistes, tantôt libérales, ont
encouragé diverses formes d’organisations collectives : coopératives au lendemain des
indépendances, groupements d’intérêt économique (GIE) à partir du milieu des années 80, puis fédérations et cadres de coordination plus récemment. Ces formes d’organisation répondent à la nécessité de créer des relations durables entre éleveurs et transformateurs pour sécuriser les débouchés. Elles favorisent également la mise en place de structures en mesure de défendre les intérêts des acteurs de la filière et représentent des interlocuteurs crédibles des collectivités locales et des services de l’Etat dans le cadre de l’élaboration et le suivi des politiques publiques.
La production laitière révèle des niveaux d’organisation professionnelle parmi les plus
développées du secteur agricole. Aux cours des siècles passés se sont développées de par le
monde des formes d’organisation collective performantes qui ont permis la gestion en
commun du lait, produit fragile et fluide, en vue de son intégration rapide aux circuits de
valorisation.
En Afrique de l’Ouest, où l’industrialisation laitière est encore timide, on assiste depuis
quelques années à l’émergence de nouvelles formes d’organisation originales et dynamiques, associant producteurs et acteurs des filières. Leur principal rôle est de promouvoir des formes de coordination entre acteurs pour améliorer l’accès aux marchés.