Savez vous à quoi correspondent les deux à trois dates qui sont inscrites sur les étiquettes des produits alimentaires? Il faut dire qu’elles sont associées à des sigles qui sont souvent mal compris par les consommateurs. Ces dates sont pourtant essentielles pour garantir la qualité des aliments et la sécurité des consommateurs. Cet article va vous aider à y voir plus clair.
Les Différents Types de Dates
Trois types de date peuvent figurer sur les étiquettes des produits alimentaires :
La Date de Production ou Date de Fabrication
Cette date indique le jour où le produit a été fabriqué ou emballé. Elle permet surtout aux fabricants et aux distributeurs de suivre la traçabilité des lots de production. Pour le consommateur cette date n’a pas beaucoup d’intérêt.
La Date Limite de Consommation (DLC)
Cette mention est obligatoire pour les produits hautement périssables. La majorité des produits frais emballés portent cette mention. Après cette date, le produit peut représenter un risque pour la santé et ne doit pas être vendu ni consommé. Elle est précédée du signe « DLC » ou de la mention « à consommer avant le ». Cette durée est sous la responsabilité du fabricant.
La Date de Durabilité Minimale (DDM)
Contrairement à la DLC, la DDM indique une date au-delà de laquelle le produit peut perdre certaines qualités organoleptiques (goût, texture, couleur), mais reste consommable sans danger pour la santé. Elle s’applique aux produits secs, en conserve ou transformés à longue conservation. Elle est précédée du signe DDM ou DLUO ou de la mention « à consommer de préférence avant le ». Cette date est aussi sous la responsabilité du fabricant.
La Date d’Expiration
Utilisée principalement pour les compléments alimentaires et certains produits médicalisés, elle signale la période pendant laquelle le produit conserve son efficacité et ses propriétés. Elle apparait sous l’abréviation « EXP » suivi de la date.
Normes Réglementaires
Au Sénégal
La réglementation sur l’étiquetage alimentaire au Sénégal est encadrée par le Code de l’hygiène et de la sécurité alimentaire. La mise en place de la DLC et de la DDM suit les recommandations internationales et vise à protéger les consommateurs contre les risques sanitaires. Des contrôles sont régulièrement effectués par les autorités sanitaires et de contrôle de la qualité au niveau des fabriquant et dans les commerces.
La règlementation sénégalaise exige d’inscrire la date de fabrication et d’expiration sur les produits. C’est d’ailleurs un des éléments qui est contrôlé pour l’obtention du numéro FRA.
Selon le Codex Alimentarius
Le Codex Alimentarius, une référence mondiale en matière de normes alimentaires, recommande des directives claires pour la détermination des dates de péremption. Il met en avant la distinction entre la DLC et la DDM pour éviter les confusions et favoriser une meilleure gestion des stocks et de la consommation. voir la Norme générale pour l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées du Codex alimentarius.
Bonnes Pratiques à Adopter
Pour les Fabricants
Le fabricant est responsable de la qualité sanitaire de ses produits. Un consommateur pourrait porter plainte contre l’entreprise s’il estime que le produit n’est pas conforme à ce qui est mentionné sur l’étiquette durant la durée de validité du produit. Le fabricant doit donc :
- Respecter les réglementations nationales et internationales en matière d’étiquetage.
- Déterminer la durée de vie de son produit.
- Indiquer clairement la nature de la date utilisée (DLC, DDM, etc.).
- Assurer un bon conditionnement.
Pour les Consommateurs
Le consommateur doit s’informer et toujours lire les étiquettes. Cela est d’autant plus vrai qu’au Sénégal, les boutiques de quartier et même les supermarchés vendent parfois les produits au delà de la date de validité soit par cupidité soit par manque de suivi de leur stock. Il faudra donc :
- Ne pas confondre DLC et DDM : un produit avec une DDM dépassée peut souvent encore être consommé.
- Conserver les aliments selon les recommandations du fabricant. Ce point est très important car les DLC ou DDM sont calculés dans les conditions énoncées sur l’emballage par le fabriquant. Ainsi, si comme parfois nous le voyons au marché, une boite de tomate concentrée est exposée au soleil d’été sénégalais tous les jours pendant des semaines, il est fort à prévoir qu’elle ne se conservera pas bien.
Ainsi en connaissant la DLC et DDM et en respectant les normes d’étiquetage et les bonnes pratiques de conservation, consommateurs et industriels peuvent contribuer à une meilleure gestion des produits alimentaires transformés disponibles sur le marché.
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