Système de production

La culture de l’arachide est entièrement pluviale et traditionnelle et demeure importante dans toutes les régions du pays. Mais l’essentiel de la production destinée au marché provient de la partie centrale du pays communément appelée bassin arachidier (régions de Louga, Diourbel, Thiès, Kaolack et Fatick ou elle occupe 45 à 60 % des terres cultivées, une partie de la Haute et Moyenne Casamance (région de Kolda).

L’arachide (Arachis hypogaea L., Fabaceae) est une plante légumineuse originaire d’Amérique Latine. Du Cap Vert au Cayor, puis du Saloum à la Casamance, la production de l’arachide a été le mobile primordial de l’expansion des terroirs (Pelissier, 1966).

Depuis le début des années 90, on assiste à une véritable crise dans la filière. L’arachide connaît non seulement une tendance baissière sur les superficies emblavées, et donc sur la production, mais aussi sur les rendements, entraînant ainsi une réduction progressive des réserves semencières et une forte chute de l’approvisionnement des unités industrielles (SCA ). La production est passée d’un niveau record de 1 434 147 tonnes en 1976 à 260 723 tonnes en 2002/2003 (ISRA, BAME, 2013).

Dégradation des sols et baisse de la pluviométrie

La dégradation des surfaces de production et la dépendance à l’égard d’une pluviométrie capricieuse en sont parmi les causes majeures. Cette tendance à la baisse se maintient jusqu’en 2007. Entre 2007 et 2010, la production d’arachide d’huilerie a presque quadruplé passant 331 195 à 1 286 855 tonnes grâce à l’extension des superficies emblavées pour la culture de l’arachide d’huilerie, mais sans amélioration des rendements (607 195 à 1 195 573 hectares). Mais la campagne 2011-2012, est marquée par une forte baisse de la production (59 % par rapport à l’année précédente et 24 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années) suite à une mauvaise répartition et à l’arrêt précoce des pluies (Amouzou et al., 2012, Kandioura Noba et al, 2013).

L’arachide est restée une culture vivrière, jouant un rôle important dans l’alimentation des ménages producteurs puisqu’on estime selon les années que seulement 16 à 30 % de la production est commercialisée.