Production

Production : des vergers de cases et des exploitations privées.

Les structures d’exploitation horticoles sont caractérisées par la prédominance des vergers et jardins de case et des exploitations privées. Les volumes de production, en forte croissance depuis 15 ans, sont estimés à plus de 600 000 tonnes. De 2000 à 2010, les exportations horticoles sont passées de moins de 1 000 tonnes à 35 000 tonnes. Elles sont estimées à 85 000 tonnes en 2014.

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Production maraichère

Le Sénégal produit des légumes de type européen/régions tempérées (chou, laitue, tomate, aubergine, haricot, melon, carottes, navet, pomme de terre, oignon, etc.) et de type africain/régions chaudes (oseille de Guinée, gombo, aubergine amère, la patate douce, manioc etc.). L’étalement réussi de la production dans l’espace et dans le temps fait de la sous filière maraîchère une des composantes les plus porteuses et les plus dynamiques du secteur horticole.

La production horticole est concentrée principalement dans la bande littorale des Niayes et dans la vallée du fleuve Sénégal. La zone des Niayes (de Dakar à Saint-Louis) qui, est créditée de plus de 60 % des récoltes fournit oignons, pommes de terre, carottes, chou vert, tomates ceri- ses et de table, aubergines, laitue, piment alors que la vallée du fleuve avec ses immenses potentialités est spécialisée dans la production de tomates industrielles, d’oignons et de patates douces.

La production a aujourd’hui tendance à se diversifier géographiquement, en élargissant son bassin d’exploitation aux régions du bassin arachidier où on a assisté à une baisse de la surface consacrée à la culture arachidière et une diversification de la production notamment vers des spéculations horticoles notamment pendant l’hivernage (pastèques et diakhatou, mais aussi des oignons de la vallée du Koupango). A noter également dans la région de Kolda la zone de Pata plus spécialisée particulièrement dans la production de piment.

Les légumes d’exportation sont généralement produits dans l’axe Dakar-Saint Louis du fait de la douceur du climat et de la proximité des infrastructures aéroportuaires.

L’essentiel des productions légumières provient des exploitations familiales, notamment en ce qui concerne les zones des Niayes (centre et nord), le bassin arachidier et la région naturelle de la Casamance. Il s’agit de petites exploitations où l’irrigation représente la principale occupation de la main d’?uvre et dans lesquelles le producteur est souvent confronté aux difficultés de financement de la production et de la qualité des intrants.

Ce système évolue dans les parcelles des périmètres villageois du long de la vallée et dans les exploitations des exportateurs du sud des Niayes, du lac Guiers et du Delta du fleuve Sénégal

Production fruitière

L’essentiel de la production fruitière du Sénégal provient de la région de la Casamance et de la région Thiès. Les principales zones productrices de fruits sont :

  • les régions de Ziguinchor et Kolda : cette zone est caractérisée par une importante production de bananes (périmètres communs avec plusieurs exploitants autour d’une unique source d’eau), d’agrumes, de mangues, d’oranges, de mandarines, de papayes, de citrons, de goyaves,
  • la région de Thiès et Dakar : c’est la seconde zone de production de fruits, avec environ 10 à 15 % de la production nationale. Elle est surtout spécialisée dans les productions d’agrumes et mangues. Il peut s’agit de production autour des cases ou périmètres fruitiers en association avec d’autres espèces ou seul, en culture extensive ou intensive (périmètres de la zone des Niayes Sud où ils peuvent occuper des dizaines d’hectares).
  • l’Est du Sénégal (région de Tambacounda), la production fruitière de cette zone se résume à la culture du bananier au sein de certains périmètres fruitiers.

L’offre en fruits est constituée d’espèces de zone tempérée (agrumes) et surtout de fruits dits tropicaux : mangue, banane, ananas, papaye, etc. Les fruits sont essentiellement destinés au marché local, mais occupent de plus en plus la place dans les exportations avec un créneau de production très favorable pour la mangue (mai-juillet).

Les importations de fruits concernent les agrumes, pommes, poires, etc. de l’Europe, de l’Afrique du Sud et du Maroc et les fruits tropicaux tels les ananas, les noix de coco, les mangues, les bananes de Guinée et de Côte d’Ivoire.

rubon12Les produits de cueillette occupent également une place de choix dans le commerce et la consommation des produits classés dans « fruits et légumes ». Ces produits de la cueillette très variés, sont récoltés généralement dans les forêts casamançaises et du Sénégal oriental (même si certaines espèces sont présentes un peu partout sur le territoire national): tamarin, pain de singe (fruits du baobab), madd, jujube, ditakh, etc.

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